Roberto Durán, dit Mano de Piedra. Un Panaméen, un caractère, une légende.
Sorti du ruisseau très pauvre, il enfilera les gants à 8 ans et enchaînera les victoires pour devenir une légende nationale
En bref : Roberto Durán, le plus grand des boxeurs latino-américains, 6 fois champion du monde, une carrière incroyable ! Il vit toujours à Panama City et reste une icône pour tous. Une statue à son effigie est visible dans le quartier El Cangrejo.
Dès 1903, avant que Roberto « Mano de Piedra » ne fasse raisonner ce nom autour de la planète, le café Durán commençait déjà à ravir les papilles des populations locales et des colons construisant le Canal de Panama. Un café aromatique, qui s’épanouit sur les pentes du volcan Barú.
Plus tard dans la journée, vous pourrez savourer un verre de Ron Durán. Un rhum né de la complicité entre Roberto Durán et Don Pancho Fernández, maître distillateur cubain installé dans la région de Herrera depuis près de 30 ans.
Roberto Durán Samaniego est né le 16 juin 1951 et a grandi à El Chorillo, un des quartiers les plus pauvres de Panama City. Abandonné très jeune par son père, Roberto vit de petits boulots et de chapardages de mangues pour nourrir sa mère et ses frères et sœurs.
Il n’a que 8 ans lorsque l’entraîneur Néstor Quiñones lui enfile des gants de boxe au Neco de La Guardia Gymnasium. Finie la bagarre avec les bandes du quartier, il se mesure en sparring à des boxeurs aguerris.
Surnommé El Cholo (référence péjorative à son quartier), le jeune boxeur commence la compétition à 16 ans et enchaîne rapidement les victoires.
Roberto Durán devient boxeur professionnel en 1968. Il a tout juste 16 ans et on le surnomme désormais Mano de Piedra (Main de Pierre) pour son impressionnante puissance de frappe. Avec seulement quelques combats de boxe à son actif et contre tout pronostic, il remporte la victoire dans la catégorie poids coqs en 4 rounds devant Carlos Mendoza à Colón.
En 1971, lors de son premier combat dans la catégorie poids légers, il est champion par KO dès le premier round. Il remporte la victoire contre José Acosta, lui-même ayant gagné ses 22 derniers combats par KO !
Son palmarès ne cessera de grandir. Durán monte sur le ring et aplatit tous ses adversaires. Il passera par les catégories de poids welters, poids moyens puis super moyens sans jamais changer le scénario : remporter le combat.
En 1980 à Montréal, Roberto Durán défie Sugar Ray Leonard (photo ci-contre), lui aussi légende de la boxe. Médaille d’or aux Jeux olympiques de Montréal quatre ans plus tôt et champion invaincu depuis ses débuts, il est considéré comme le meilleur boxeur au monde depuis la retraite de Muhammad Ali.
Avant leur premier combat, Durán, ivre de haine contre les gringos, insulte Sugar Ray Leonard et sa femme à de nombreuses reprises en conférences de presse.
Mano de Piedra remportera la victoire, sur décision unanime des arbitres, dans un combat d'anthologie connu sous le nom de Brawl in Montreal.
Vexé d’avoir été battu par un petit Cholo, Sugar Ray Leonard se prépare pour une revanche prévue cinq mois plus tard. Durán, de son côté, a fêté en excès sa première victoire et a pris une vingtaine de kilos. Le retour à l'entraînement est extrêmement difficile pour lui et il doit perdre du pois très rapidement.
Lors de cette revanche, la haine conservée par Leonard décuple sa puissance et il achève achève Durán dans un pugilat. Ce dernier a abandonné, en criant un ¡No más! (Pas plus) qui restera dans toutes les mémoires du monde de la boxe.
Les deux hommes se retrouveront dans un dernier combat en 1989. Durán essaie de remporter un septième titre de champion du monde dans une nouvelle catégorie. Large favori, Leonard domine Durán et gagne le combat par décision unanime des juges.
En 1998, alors qu'il a 50 ans, Roberto Durán ira tâter des cordes sans succès pour son dernier championnat du monde face à William Joppy qui emportera le titre en 3 petits rounds. Le 14 juillet 2001, il remonte une dernière fois sur un ring du circuit professionnel. Il affronte Héctor Camacho qui lui avait déjà volé le titre mondial en 1996. Encore vaincu, ce sera son dernier combat.
En 33 ans de carrière, il est monté sur le ring pour disputer 119 combats, pour 103 victoires dont 70 par KO. Un sacré coup de poing !
Considéré comme le plus grand boxeur latino-américain de tous les temps, et 5e boxeur mondial des 80 dernières années par la revue Ring Magazine, le bouillonnant Roberto Durán vit toujours à Panama City. Il a sorti un album de salsa, créé un mini-musée, remplacé la fameuse Tasca de Durán par un sport bar à côté de son gymnase dans le quartier Obarrio.
Toujours espiègle, il est redescendu de son statut de superstar et ses millions de US-dollars se sont envolés. Si vous le croisez dans le quartier, l’ancien champion vous saluera avec toute la gentillesse des Panaméens et se laissera volontiers faire pour un selfie.
Durán est un caractère à triple raison
Dès 1903, avant que Roberto « Mano de Piedra » ne fasse raisonner ce nom autour de la planète, le café Durán commençait déjà à ravir les papilles des populations locales et des colons construisant le Canal de Panama. Un café aromatique, qui s’épanouit sur les pentes du volcan Barú.
Plus tard dans la journée, vous pourrez savourer un verre de Ron Durán. Un rhum né de la complicité entre Roberto Durán et Don Pancho Fernández, maître distillateur cubain installé dans la région de Herrera depuis près de 30 ans.
Les premières années : la misère et la faim
Roberto Durán Samaniego est né le 16 juin 1951 et a grandi à El Chorillo, un des quartiers les plus pauvres de Panama City. Abandonné très jeune par son père, Roberto vit de petits boulots et de chapardages de mangues pour nourrir sa mère et ses frères et sœurs.
Il n’a que 8 ans lorsque l’entraîneur Néstor Quiñones lui enfile des gants de boxe au Neco de La Guardia Gymnasium. Finie la bagarre avec les bandes du quartier, il se mesure en sparring à des boxeurs aguerris.
Surnommé El Cholo (référence péjorative à son quartier), le jeune boxeur commence la compétition à 16 ans et enchaîne rapidement les victoires.
El Cholo - Mano de Piedra, millions et jet privé.
Roberto Durán devient boxeur professionnel en 1968. Il a tout juste 16 ans et on le surnomme désormais Mano de Piedra (Main de Pierre) pour son impressionnante puissance de frappe. Avec seulement quelques combats de boxe à son actif et contre tout pronostic, il remporte la victoire dans la catégorie poids coqs en 4 rounds devant Carlos Mendoza à Colón.
En 1971, lors de son premier combat dans la catégorie poids légers, il est champion par KO dès le premier round. Il remporte la victoire contre José Acosta, lui-même ayant gagné ses 22 derniers combats par KO !
Son palmarès ne cessera de grandir. Durán monte sur le ring et aplatit tous ses adversaires. Il passera par les catégories de poids welters, poids moyens puis super moyens sans jamais changer le scénario : remporter le combat.
Roberto Durán sera sacré 6 fois champion du monde dans 4 catégories
1972 et 1978 : poids légers
1980 : poids welters
1983 et 1984 : poids super-welters
1989 : poids moyens
1980 : poids welters
1983 et 1984 : poids super-welters
1989 : poids moyens
La rivalité Durán vs Leonard : The Brawl in Montreal et ¡No más!
En 1980 à Montréal, Roberto Durán défie Sugar Ray Leonard (photo ci-contre), lui aussi légende de la boxe. Médaille d’or aux Jeux olympiques de Montréal quatre ans plus tôt et champion invaincu depuis ses débuts, il est considéré comme le meilleur boxeur au monde depuis la retraite de Muhammad Ali.
Avant leur premier combat, Durán, ivre de haine contre les gringos, insulte Sugar Ray Leonard et sa femme à de nombreuses reprises en conférences de presse.
Mano de Piedra remportera la victoire, sur décision unanime des arbitres, dans un combat d'anthologie connu sous le nom de Brawl in Montreal.
Vexé d’avoir été battu par un petit Cholo, Sugar Ray Leonard se prépare pour une revanche prévue cinq mois plus tard. Durán, de son côté, a fêté en excès sa première victoire et a pris une vingtaine de kilos. Le retour à l'entraînement est extrêmement difficile pour lui et il doit perdre du pois très rapidement.
Lors de cette revanche, la haine conservée par Leonard décuple sa puissance et il achève achève Durán dans un pugilat. Ce dernier a abandonné, en criant un ¡No más! (Pas plus) qui restera dans toutes les mémoires du monde de la boxe.
Les deux hommes se retrouveront dans un dernier combat en 1989. Durán essaie de remporter un septième titre de champion du monde dans une nouvelle catégorie. Large favori, Leonard domine Durán et gagne le combat par décision unanime des juges.
Raccrocher les gants
En 1998, alors qu'il a 50 ans, Roberto Durán ira tâter des cordes sans succès pour son dernier championnat du monde face à William Joppy qui emportera le titre en 3 petits rounds. Le 14 juillet 2001, il remonte une dernière fois sur un ring du circuit professionnel. Il affronte Héctor Camacho qui lui avait déjà volé le titre mondial en 1996. Encore vaincu, ce sera son dernier combat.
En 33 ans de carrière, il est monté sur le ring pour disputer 119 combats, pour 103 victoires dont 70 par KO. Un sacré coup de poing !
Considéré comme le plus grand boxeur latino-américain de tous les temps, et 5e boxeur mondial des 80 dernières années par la revue Ring Magazine, le bouillonnant Roberto Durán vit toujours à Panama City. Il a sorti un album de salsa, créé un mini-musée, remplacé la fameuse Tasca de Durán par un sport bar à côté de son gymnase dans le quartier Obarrio.
Toujours espiègle, il est redescendu de son statut de superstar et ses millions de US-dollars se sont envolés. Si vous le croisez dans le quartier, l’ancien champion vous saluera avec toute la gentillesse des Panaméens et se laissera volontiers faire pour un selfie.
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Plongez dans le film biopic « Hands of Stone » sorti en 2016, avec Robert De Niro, Edgar Ramírez et Usher Raymond IV. N’hésitez pas à demander lors du briefing à l’équipe ToutPanama ses contacts pour un tour guidé dans le quartier du Chorrillo qui a vu grandir et forgé le caractère de Roberto Durán.