Portobelo : à découvrir pendant mon voyage au Panama
Son histoire chargée et ses plages qui sont à découvrir à proximité, constituent de bonnes raisons pour venir découvrir Portobelo.
En bref : Louer un véhicule sera la meilleure option pour découvrir Portobelo et ses environs. Certaines plages paradisiaques accessibles depuis le village de Portobelo et, non loin, les belles îles de Isla Mamey et Isla Grande sont à voir pour une ambiance locale et décontractée garantie !
Portobelo est un endroit chargé d’histoire : port enclavé au bord de la mer des Caraïbes dans une baie gardée par trois forts, il a été un des ports américains les plus importants de l'époque coloniale. Terre de pirates et de « conquistadores », il est aujourd’hui le lieu de célébration de la culture congo, le peuple descendant des esclaves tout droit venus d’Afrique.
Le village de Portobelo, situé à une heure et demi de la capitale Panama City, est le témoignage des traditions des descendants des esclaves africains qui sont arrivés sur le continent pendant la colonisation espagnole. Durant les XVIe et XVIIe siècles, il constituait un point stratégique d’intérêt militaire, commercial et politique.
Durant ses glorieuses années, Portobelo, l’une des portes de l’océan Atlantique, a vu passer la majorité des richesses (l’or du Pérou, l’argent de Bolivie, le tabac, le chocolat et le cuir) provenant de la conquête de l’Amérique que l’Espagne embarquait en Europe. En échange, des bateaux remplis de vin, d’huile, de fer, de bois et d’esclaves) venaient s’y amarrer. Le port de Portobelo était au cœur du commerce entre les Amériques et la Couronne espagnole.
C’est dans cette baie qu’a eu lieu en 1739 la première bataille entre les troupes anglaises et espagnoles, gagnée par l'officier Edward Vernon. Une rue de Londres porte d’ailleurs le nom de « Portobelo Road » en hommage à cet épisode historique avec ses maisons colorées toutes plus belles les unes que les autres.
Si vous avez un véhicule de location, il suffit de prendre la direction de Colón depuis Panama City, il faut compter deux bonnes heures de route. Au niveau de Sabanitas, il faut prendre la première bifurcation à droite après le supermarché Rey. Comptez 45 min de trajet entre Sabanitas et Portobelo, la route est directe mais un peu abîmée, attention aux nids d’autruches.
Pensez à prévoir de la monnaie pour l’unique péage que vous traverserez, celui-ci se paie uniquement en espèces !
Portobelo est aujourd'hui un petit village de pêcheurs doté d’un microclimat propre : le temps change rapidement dans la journée. Vous y trouverez plusieurs options d’hébergements : des auberges de jeunesse aux hôtels plus confortables, mais pas de grands resorts à la prestation tout inclus.
Les forts de Portobelo sont le témoignage de l'architecture militaire et médiévale des XVIIe et XVIIIe siècles. Ils faisaient partie du système défensif mis en place par la Couronne d'Espagne, allant du Mexique (Veracruz) à la Colombie (Carthagène), en passant par Cuba (La Havane) pour protéger le grand commerce transatlantique de la piraterie et des boucaniers.
Le parc national de Portobelo comprend les fortifications, les fossés, les murailles, les canons encore bien conservés. Il est entouré d’une végétation luxuriante et tropicale qui reprend peu à peu ses droits. Sur les pans de murs encore intacts, on peut observer des éléments décoratifs comme l’incrustation de coraux qui reflètent le niveau de détails de leur construction et la volonté de les intégrer dans le paysage naturel. La baie est en effet bordée d’un luxueux récif corallien.
La baie de Portobelo est dominée par le château de fer de San Felipe de Sotomayor, la construction la plus importante du village.
Dans le village, il est possible de visiter l'Église de San Felipe où se trouve le Christ Noir de Portobelo, de nombreuses légendes content son origine mais une chose est sûre : il incarne le métissage entre les croyances religieuses et la reconnaissance des peuples afrodescendants.
Le bâtiment des douanes est également en parfait état. C’était l’endroit où étaient stockées les marchandises avant leur embarquement pour l’Europe.
La situation actuelle de Portobelo ne reflète pas son passé doré. Bien que ses forteresses soient classées au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2012, il est assez peu touristique et assez pauvre. La plupart des jeunes qui y grandissent partent faire leurs études à la capitale, et rares sont ceux qui reviennent. Le village n’est pas forcément très propre car les déchets de ses habitants restent amoncelés le temps que passe le seul camion-poubelle de la région de Colón pour les récupérer. Inutile de dire que si ce dernier tombe en panne, cela rallonge le délais.
Au pied des ruines, vous pouvez faire une excursion sur une « lancha », un petit bateau à moteur, à la découverte des différentes plages de sable blanc pour la plupart et petites îles paradisiaques aux alentours. Vous pourrez profiter de la beauté de ces criques, idéales pour le farniente sous les palmiers (attention aux cocotiers…), la baignade ou le snorkeling dans ces eaux cristallines. Prévoyez de l’eau et de quoi manger, pour la plupart il n’y a pas de bars ou restaurants, ce n’est pas une station balnéaire. Pour rentrer, il suffit d’indiquer au capitaine votre heure de retour et il viendra vous chercher. Plus de détails et d’idées sur ces excursions lors du briefing Chez Marc
Portobelo est situé au cœur de la culture congo, héritage des rites instaurés par les esclaves africains pour se moquer des conquistadores espagnols.
Les esclaves qui avaient réussi à s'enfuir des plantations espagnoles, les cimarrons, s’étaient réfugiés dans les montagnes ou la jungle caribéenne et avaient formé les communautés « palenques » (palissade). A l’issue de la domination espagnole, ils ont retrouvé leur liberté et ont conservé leurs traditions afro-coloniales. Leur jargon est à l’origine de la langue congo encore parlée aujourd’hui.
Tous les deux ans, autour du 20 janvier a lieu le Festival des Congos et des Diables. A cette occasion, le temps de la colonisation et la lutte entre les esclaves noirs et les Espagnols blancs est retracée à travers des chants et des danses. Chaque camp est l’incarnation du Bien et du Mal, du pouvoir et de l’oppression ou de Dieu et du Diable. Environ 500 artistes participent à ces festivités.
La société espagnole coloniale de l’époque est mise en scène, avec la reine, coiffée d’une couronne en laiton et de faux diamants et sa cour, protégées par les diables. Les hommes congos pieds-nus se peignent le visage avec du charbon en signe de rébellion. Le fameux rituel de confrontation entre les Congos, aux tenues très colorées, et les diables, vêtus de noir et de rouge et un bâton en main pour punir l’esclave, sur les sons des tambours, fait partie du folklore local et attire à chaque fois des centaines de spectateurs.
Les expressions rituelles et festives de la culture congo sont d’ailleurs inscrites depuis 2018 au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Les danses ont lieu dans le parc central et toutes les ruelles se remplissent de vendeurs d’artisanat et de gastronomie locale.
Portobelo est un endroit chargé d’histoire : port enclavé au bord de la mer des Caraïbes dans une baie gardée par trois forts, il a été un des ports américains les plus importants de l'époque coloniale. Terre de pirates et de « conquistadores », il est aujourd’hui le lieu de célébration de la culture congo, le peuple descendant des esclaves tout droit venus d’Afrique.
Histoire et situation
Le village de Portobelo, situé à une heure et demi de la capitale Panama City, est le témoignage des traditions des descendants des esclaves africains qui sont arrivés sur le continent pendant la colonisation espagnole. Durant les XVIe et XVIIe siècles, il constituait un point stratégique d’intérêt militaire, commercial et politique.
Bien plus qu'un village
Durant ses glorieuses années, Portobelo, l’une des portes de l’océan Atlantique, a vu passer la majorité des richesses (l’or du Pérou, l’argent de Bolivie, le tabac, le chocolat et le cuir) provenant de la conquête de l’Amérique que l’Espagne embarquait en Europe. En échange, des bateaux remplis de vin, d’huile, de fer, de bois et d’esclaves) venaient s’y amarrer. Le port de Portobelo était au cœur du commerce entre les Amériques et la Couronne espagnole.
C’est dans cette baie qu’a eu lieu en 1739 la première bataille entre les troupes anglaises et espagnoles, gagnée par l'officier Edward Vernon. Une rue de Londres porte d’ailleurs le nom de « Portobelo Road » en hommage à cet épisode historique avec ses maisons colorées toutes plus belles les unes que les autres.
Bon à savoir
Les abîmes du port abritent de nombreuses épaves de galions, ainsi que les restes du pirate Francis Drake, que les Anglais essayent régulièrement de récupérer. La preuve de ces trésors sous-marins est que, d’après les habitants du village, les crabes font régulièrement remonter des pièces d’or.
Comment m'y rendre ?
Si vous avez un véhicule de location, il suffit de prendre la direction de Colón depuis Panama City, il faut compter deux bonnes heures de route. Au niveau de Sabanitas, il faut prendre la première bifurcation à droite après le supermarché Rey. Comptez 45 min de trajet entre Sabanitas et Portobelo, la route est directe mais un peu abîmée, attention aux nids d’autruches.
Pensez à prévoir de la monnaie pour l’unique péage que vous traverserez, celui-ci se paie uniquement en espèces !
Portobelo est aujourd'hui un petit village de pêcheurs doté d’un microclimat propre : le temps change rapidement dans la journée. Vous y trouverez plusieurs options d’hébergements : des auberges de jeunesse aux hôtels plus confortables, mais pas de grands resorts à la prestation tout inclus.
Pourquoi aller à Portobelo ?
Ses ruines et son village
Les forts de Portobelo sont le témoignage de l'architecture militaire et médiévale des XVIIe et XVIIIe siècles. Ils faisaient partie du système défensif mis en place par la Couronne d'Espagne, allant du Mexique (Veracruz) à la Colombie (Carthagène), en passant par Cuba (La Havane) pour protéger le grand commerce transatlantique de la piraterie et des boucaniers.
Le parc national de Portobelo comprend les fortifications, les fossés, les murailles, les canons encore bien conservés. Il est entouré d’une végétation luxuriante et tropicale qui reprend peu à peu ses droits. Sur les pans de murs encore intacts, on peut observer des éléments décoratifs comme l’incrustation de coraux qui reflètent le niveau de détails de leur construction et la volonté de les intégrer dans le paysage naturel. La baie est en effet bordée d’un luxueux récif corallien.
La baie de Portobelo est dominée par le château de fer de San Felipe de Sotomayor, la construction la plus importante du village.
Dans le village, il est possible de visiter l'Église de San Felipe où se trouve le Christ Noir de Portobelo, de nombreuses légendes content son origine mais une chose est sûre : il incarne le métissage entre les croyances religieuses et la reconnaissance des peuples afrodescendants.
Le bâtiment des douanes est également en parfait état. C’était l’endroit où étaient stockées les marchandises avant leur embarquement pour l’Europe.
La situation actuelle de Portobelo ne reflète pas son passé doré. Bien que ses forteresses soient classées au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2012, il est assez peu touristique et assez pauvre. La plupart des jeunes qui y grandissent partent faire leurs études à la capitale, et rares sont ceux qui reviennent. Le village n’est pas forcément très propre car les déchets de ses habitants restent amoncelés le temps que passe le seul camion-poubelle de la région de Colón pour les récupérer. Inutile de dire que si ce dernier tombe en panne, cela rallonge le délais.
Les plages des Caraïbes
Au pied des ruines, vous pouvez faire une excursion sur une « lancha », un petit bateau à moteur, à la découverte des différentes plages de sable blanc pour la plupart et petites îles paradisiaques aux alentours. Vous pourrez profiter de la beauté de ces criques, idéales pour le farniente sous les palmiers (attention aux cocotiers…), la baignade ou le snorkeling dans ces eaux cristallines. Prévoyez de l’eau et de quoi manger, pour la plupart il n’y a pas de bars ou restaurants, ce n’est pas une station balnéaire. Pour rentrer, il suffit d’indiquer au capitaine votre heure de retour et il viendra vous chercher. Plus de détails et d’idées sur ces excursions lors du briefing Chez Marc
- Playa Blanca (une des plus belles plages)
- Playa La Huerta
- Playa Puerto Francés
- Venas Azules, une plage accessible via de la mangrove et son eau turquoise
- Isla Mamey
- Isla Grande, sentiers de randonnée et plages, vous y verrez un autre Christ noir, perché au milieu de la mer.
Les traditions congo
Portobelo est situé au cœur de la culture congo, héritage des rites instaurés par les esclaves africains pour se moquer des conquistadores espagnols.
Les esclaves qui avaient réussi à s'enfuir des plantations espagnoles, les cimarrons, s’étaient réfugiés dans les montagnes ou la jungle caribéenne et avaient formé les communautés « palenques » (palissade). A l’issue de la domination espagnole, ils ont retrouvé leur liberté et ont conservé leurs traditions afro-coloniales. Leur jargon est à l’origine de la langue congo encore parlée aujourd’hui.
Tous les deux ans, autour du 20 janvier a lieu le Festival des Congos et des Diables. A cette occasion, le temps de la colonisation et la lutte entre les esclaves noirs et les Espagnols blancs est retracée à travers des chants et des danses. Chaque camp est l’incarnation du Bien et du Mal, du pouvoir et de l’oppression ou de Dieu et du Diable. Environ 500 artistes participent à ces festivités.
La société espagnole coloniale de l’époque est mise en scène, avec la reine, coiffée d’une couronne en laiton et de faux diamants et sa cour, protégées par les diables. Les hommes congos pieds-nus se peignent le visage avec du charbon en signe de rébellion. Le fameux rituel de confrontation entre les Congos, aux tenues très colorées, et les diables, vêtus de noir et de rouge et un bâton en main pour punir l’esclave, sur les sons des tambours, fait partie du folklore local et attire à chaque fois des centaines de spectateurs.
Les expressions rituelles et festives de la culture congo sont d’ailleurs inscrites depuis 2018 au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Les danses ont lieu dans le parc central et toutes les ruelles se remplissent de vendeurs d’artisanat et de gastronomie locale.