Les Espagnols, premiers bâtisseurs de Panamá la Vieja
Construite il y a cinq siècles et inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2003, Panamá la Vieja est un site rempli d'histoire.
En bref : Panamá la Vieja, ce n’est pas le Casco Viejo (quartier historique de Panama City), mais bien les ruines restantes de la ville de Panama construite il y a plus de 500 ans et détruite par le célèbre pirate Henry Morgan. Aujourd’hui inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, vous pourrez visiter ce qu’il en reste.
« La Vieja » signifie simplement « La Vieille », en opposition à Casco Viejo, qui est la seconde ville coloniale construite au XIXe siècle, aujourd’hui aussi appelée Casco Antiguo, quartier historique. Panama City est la troisième ville panaméenne construite. Grande ville moderne avec son front de mer bordé de gratte-ciels, ses grandes avenues à l’américaine et ses parcs proprets, elle se niche justement entre Panamá La Vieja et Casco Viejo.
L’isthme de Panama est découvert par Rodrigo de Bastidas en 1502 et sa côte caraïbe en 1513 par Vasco Núñez de Balboa, conquistador espagnol qui donnera son nom à de nombreux symboles actuels dont la fameuse Avenida Balboa, la bière nationale et la monnaie panaméenne, le balboa (1 balboa = 1 dollar US)
Presque 10 ans plus tard, son compatriote Pedro Arias Dávila, crée en 1519 ce petit village plus facile d’accès depuis l’océan Pacifique, idéalement situé entre l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. D’abord nommé Nuestra Señora de la Asunción, le village est relié à la côte atlantique par deux chemins traversant ce qui est aujourd’hui le parc national Chagres, jusqu’à Nombre de Dios et le Fort San Lorenzo ou Portobelo.
Sa position stratégique lui permet de surveiller tous les flux de marchandises comme l’or, l’argent et les immenses richesses incas récemment découvertes.
Renommée Ciudad Real en 1521 par le roi d’Espagne Charles Quint, la ville devient le passage obligé des marchandises traversant l’isthme. Elle prospère rapidement à l’image des richesses qui passent par son hub, dirait-on aujourd’hui, et devient le premier comptoir commercial européen d’Amérique latine sur la côte pacifique. Cette opulence attire évidemment les convoitises des autres puissances coloniales et attise l’avidité des pirates.
Dans la première moitié du XVIIe siècle, Panamá la Vieja subira les affronts et mises à sac de colons étrangers corsaires à la solde d’autres Couronnes européennes. Des pirates célèbres tenteront leur chance à Panama, parmi eux Sir Francis Drake mais aussi et surtout Henry Morgan !
Après une traversée de la forêt tropicale de plusieurs jours, le Gallois Henry Morgan, gouverneur dans les Antilles, plus célèbre en tant que pirate plutôt que sujet de la Couronne britannique, arrive sur la ville en 1671 accompagné de près de 2 000 hommes. Ils détruisent tout, pillent tout ce qu’ils peuvent, torturent à mort les colons et Panaméens pour savoir où sont cachés les trésors. Ces derniers ont été informés quelques jours plus tôt par les communautés indigènes de marches étranges dans les sentiers. Ils ont eu le temps d’envoyer les femmes, les enfants et un chargement d’argent et de trésors au Pérou.
Après 28 jours d’enfer, la ville entièrement détruite et en cendres, Morgan repart avec quelques mules chargées d’or et d’argent. Maigre butin par rapport au succès espéré de la mission.
En 1673, les Espagnols reconstruisent une nouvelle ville coloniale quelques kilomètres plus à l’ouest, le Casco Viejo d'aujourd'hui.
La seconde ville de Panama connaît son essor lors de la construction du chemin de fer en 1855. A la fin du XIXe siècle, l’époque Lesseps et la construction du Canal de Panama développent un peu plus la population, ajoutant au style colonial des premiers édifices de style néoclassique, des maisons Art nouveau et Art déco du début du XXe siècle. Une grande partie sont aujourd’hui classées monuments historiques. Dans les années 1940, le quartier de la vieille ville est peu à peu abandonné. Les belles demeures coloniales d’antan non entretenues deviennent le refuge des familles pauvres. La population aisée préfère s’installer en banlieue entre Casco Viejo et Panamá la Vieja. C’est la naissance de l’actuelle Panama City ou Ciudad de Panamá pour les puristes hispanophones.
Vous pourrez visiter librement les ruines laissées par Sir Henry Morgan. Entre elles, les vestiges de la tour de la cathédrale, le « Puente del Rey » (pont du roi), le « Puente del Matadero » (pont de l’abattoir) et les restes du couvent de la Concepción et l’hôpital de San Juan de Dios.
Si vous êtes bien attentif à votre arrivée, en rejoignant la ville depuis l’aéroport international de Tocumen, vous pourrez distinguer la tour émergeant de la végétation.
Marc et l’équipe ToutPanama vous donneront tout pleins de bons plans et conseils lors du briefing à votre arrivée pour réussir vos visites.
« La Vieja » signifie simplement « La Vieille », en opposition à Casco Viejo, qui est la seconde ville coloniale construite au XIXe siècle, aujourd’hui aussi appelée Casco Antiguo, quartier historique. Panama City est la troisième ville panaméenne construite. Grande ville moderne avec son front de mer bordé de gratte-ciels, ses grandes avenues à l’américaine et ses parcs proprets, elle se niche justement entre Panamá La Vieja et Casco Viejo.
Panamá la Vieja : un petit village espagnol
L’isthme de Panama est découvert par Rodrigo de Bastidas en 1502 et sa côte caraïbe en 1513 par Vasco Núñez de Balboa, conquistador espagnol qui donnera son nom à de nombreux symboles actuels dont la fameuse Avenida Balboa, la bière nationale et la monnaie panaméenne, le balboa (1 balboa = 1 dollar US)
Presque 10 ans plus tard, son compatriote Pedro Arias Dávila, crée en 1519 ce petit village plus facile d’accès depuis l’océan Pacifique, idéalement situé entre l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. D’abord nommé Nuestra Señora de la Asunción, le village est relié à la côte atlantique par deux chemins traversant ce qui est aujourd’hui le parc national Chagres, jusqu’à Nombre de Dios et le Fort San Lorenzo ou Portobelo.
Sa position stratégique lui permet de surveiller tous les flux de marchandises comme l’or, l’argent et les immenses richesses incas récemment découvertes.
Richesses et piraterie
Renommée Ciudad Real en 1521 par le roi d’Espagne Charles Quint, la ville devient le passage obligé des marchandises traversant l’isthme. Elle prospère rapidement à l’image des richesses qui passent par son hub, dirait-on aujourd’hui, et devient le premier comptoir commercial européen d’Amérique latine sur la côte pacifique. Cette opulence attire évidemment les convoitises des autres puissances coloniales et attise l’avidité des pirates.
Dans la première moitié du XVIIe siècle, Panamá la Vieja subira les affronts et mises à sac de colons étrangers corsaires à la solde d’autres Couronnes européennes. Des pirates célèbres tenteront leur chance à Panama, parmi eux Sir Francis Drake mais aussi et surtout Henry Morgan !
Tout ça pour ça
Après une traversée de la forêt tropicale de plusieurs jours, le Gallois Henry Morgan, gouverneur dans les Antilles, plus célèbre en tant que pirate plutôt que sujet de la Couronne britannique, arrive sur la ville en 1671 accompagné de près de 2 000 hommes. Ils détruisent tout, pillent tout ce qu’ils peuvent, torturent à mort les colons et Panaméens pour savoir où sont cachés les trésors. Ces derniers ont été informés quelques jours plus tôt par les communautés indigènes de marches étranges dans les sentiers. Ils ont eu le temps d’envoyer les femmes, les enfants et un chargement d’argent et de trésors au Pérou.
Après 28 jours d’enfer, la ville entièrement détruite et en cendres, Morgan repart avec quelques mules chargées d’or et d’argent. Maigre butin par rapport au succès espéré de la mission.
Jamais 2 sans 3
En 1673, les Espagnols reconstruisent une nouvelle ville coloniale quelques kilomètres plus à l’ouest, le Casco Viejo d'aujourd'hui.
La seconde ville de Panama connaît son essor lors de la construction du chemin de fer en 1855. A la fin du XIXe siècle, l’époque Lesseps et la construction du Canal de Panama développent un peu plus la population, ajoutant au style colonial des premiers édifices de style néoclassique, des maisons Art nouveau et Art déco du début du XXe siècle. Une grande partie sont aujourd’hui classées monuments historiques. Dans les années 1940, le quartier de la vieille ville est peu à peu abandonné. Les belles demeures coloniales d’antan non entretenues deviennent le refuge des familles pauvres. La population aisée préfère s’installer en banlieue entre Casco Viejo et Panamá la Vieja. C’est la naissance de l’actuelle Panama City ou Ciudad de Panamá pour les puristes hispanophones.
Allez faire un tour à la tour
Vous pourrez visiter librement les ruines laissées par Sir Henry Morgan. Entre elles, les vestiges de la tour de la cathédrale, le « Puente del Rey » (pont du roi), le « Puente del Matadero » (pont de l’abattoir) et les restes du couvent de la Concepción et l’hôpital de San Juan de Dios.
Si vous êtes bien attentif à votre arrivée, en rejoignant la ville depuis l’aéroport international de Tocumen, vous pourrez distinguer la tour émergeant de la végétation.
A savoir
Visitez aussi, si vous le souhaitez, le centre historique et archéologique qui se trouve juste à l’entrée du site, avec bien d’autres merveilles.
Marc et l’équipe ToutPanama vous donneront tout pleins de bons plans et conseils lors du briefing à votre arrivée pour réussir vos visites.